Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

VERTICALE DUCRU BEAUCAILLOU 2010 -1929

VERTICALE  DUCRU BEAUCAILLOU  2010 -1929

.

2ème Cru Classé  SAINT JULIEN

Tout change et rien ne change !

D’une certaine façon, rien ne change à Château Ducru-Beaucaillou, puisque le terroir au sens géo-pédologique est immuable, éternel.  Cette part d’inné qui s’inscrit dans le vin. Il s’agit d’une magnifique croupe de graves roulées « gunziennes » (1), à proximité du fleuve. Ces 75 hectares de « beaux cailloux », classés deuxième cru en 1855, qui ont le secret des vins historiquement produits par le cru.

Et pourtant il y a bien du changement, précisément dans le mode d’exploitation, depuis que Bruno Borie est devenu propriétaire avec sa sœur en 2003. A travers un nouvel acquit, car le Terroir au sens global ne peut s’exonérer de l’influence du producteur. En effet, il ne se résume pas seulement au sol, au sous-sol, au climat et à toutes autres caractéristiques naturelles du lieu,  il est aussi la réponse dans le vin à un dialogue permanent de l’homme avec la nature.

Ce nouveau regard de Bruno Borie sur ce terroir renommé repose sur un projet initial : à chaque millésime, grand ou moins grand, tirer la quintessence de cette terre. L’exemple du voisin Château Léoville Las Cases dont la qualité depuis plus de vingt ans tutoie celle des plus grands du Médoc, n’a pu que stimuler le nouveau propriétaire pour rechercher la perfection dans son vin. Manager (2), opiniâtre dans l’effort, perfectionniste et curieux d’esprit, gourmand et gourmet, cuisinier hors pair, amateur d’art contemporain… toutes ces qualités l’ont amené, avec sa valeureuse équipe, à sublimer ce haut lieu de la viticulture médocaine.

A la vigne comme au chai, les techniques ont été adaptées, modifiées, améliorées pour accéder au fait majeur de ce renouveau : enrichir le vin, lui conférer la structure, la puissance qu’impose le goût actuel des grands vins sans nuire à ses équilibres et à sa subtilité, surtout future. Le vin aura en effet de plus grandes capacités encore pour le vieillissement. Le rendement a été baissé de 30% à 40%, voire plus en 2011, par rapport au passé. Le vin  n’a pas subi une révolution, mais une évolution juste et prudente sous la houlette des BOISSENOT père et fils, conseils des plus grands crus du Médoc. Ne sont-ils pas les garants d’un « new Ducru » qui ne trahira pas le passé ?

Le temps confirmera assurément le grand dessein qualitatif de Bruno Borie. Dans 10 ans, ou mieux dans 20 ans, les dégustateurs de la planète, les amateurs de grands Saint-Julien, auront la preuve dans le verre. Néanmoins, pour le dégustateur averti, les millésimes du renouveau portent en eux tous les prémices de cette magnificence annoncée.

Cette perspective ne renie pas, loin de là, le passé récent ou plus ancien. Dans les caves souterraines du château reposent au frais et à l’abri de la lumière, tous les millésimes ou presque depuis plus d’un siècle, des témoins toujours vivants des familles (3) qui se sont succédées sur cet illustre terroir.

Pour  juger du passé et de l’avenir, il fut offert à douze privilégiés, une verticale de 34 millésimes (4) entre 2010 et 1929. Cette période recouvre en partie l’ère Borie (5) puisque le grand-père acheta le château en 1942, puis ce fut l’œuvre de Jean Eugène et de son fils Xavier, frère de Bruno.

Au château Ducru-Beaucaillou  tout change et rien ne change !

1 Le Günz est la première période glaciaire du quaternaire ancien (-  1,2 M / - 750 000) qui, au cours du réchauffement, témoigne d’un dépôt de graves : galets blonds et blancs, silex blancs et noirs,  cailloux de grès dur… charriés par le fleuve depuis le Massif Central et les Pyrénées et déposés avec des sables, grossiers et fins, des limons et de l’argile, en hautes terrasses de 6 à 8 m de profondeur, proches du fleuve. Elle constitue, avec le Mindel (période de glaciation suivante de - 650 000 à -300 000) la matrice « native » des plus grands crus de Médoc, de Margaux à Saint-Estèphe en passant par Saint-Julien et Pauillac à proximité de l’estuaire. Sans oublier que d’autres crus plus éloignés vers l’ouest ont pu recevoir à des hauteurs variables cette manne géologique favorable au cabernet-sauvignon.

2 Il a dirigé l’entreprise girondine Lillet de 1985 jusqu’à la vente à Pernod Ricard en 2005.        

3 Au 19ème siècle, M. Ducru, propriétaire des lieux, ajouta son patronyme au cru dénommé « Beaucaillou ». 

4 Quatre flacons défectueux : 1988, 1976, 1964, 1945 (goût de bouchon, finale dure et asséchante ou autres déviations aromatiques prégnantes) n’ont pas été commentés. Une verticale antérieure (2005) de 14 millésimes comportait aussi  - ce qui est courant dans la dégustation des vieux millésimes - 5 flacons déviés dont encore le 1964 et les 1975, 1955 et 1953 dégustés dans la verticale récente et dont le vin était parfait.

(5) Famille d’origine corrézienne arrivée en Aquitaine à la fin du 19ème siècle

DEGUSTATION

Exemples pour la  notation et la période favorable de dégustation.

  2008  91/100  à déguster à partir de 2018 – jusqu’à 2030  et plus

  2007   87/100  de maintenant à 2020 ou plus

1ère Série 

2008  Millésime tardif et froid comme 2007 qui démontre le potentiel des grands terroirs associé à une viticulture élitiste.

Nez pur, fermé. Vin immature, prémices d’une belle finesse, joli potentiel. A revoir dans quelques années. 

91/ 100   2018 – 2030

2007  Le vin, élaboré en fonction des  conditions désastreuses du millésime (pas son pareil depuis 1999) et de la richesse initiale plutôt faible du raisin, est une prouesse viti-œnologique dont seuls les grands crus sont capables. L’ensemble  est souple, harmonieux, déjà mature et offre un bel aperçu de la finesse de ce terroir. On dirait un Merlot de Pomerol.

87/100  - 2020

2006  Millésime océanique, assez frais, qui ravi déjà les amateurs de vins fins. Arômes d’une grande subtilité, très purs, encore sur la réserve. Belle densité comparable au 2008. Bon potentiel.

91/100  2015 – 2030

2004  Décrié à la naissance par la critique outre atlantique, il se révèle avec le temps comme un très bon millésime classique (océanique) d’assez bonne garde.

Assez fin au nez. Encore très jeune en bouche. Tanins racés. Un vin en devenir.

89/100  – 2025

2ème Série

2001  Encore un millésime froid, bien « bordelais », qui a fait la part belle au Merlot (grandes réussites) de la rive gauche. La rive droite, malgré son cabernet majoritaire, offre néanmoins des vins remarquables aujourd’hui.

Belle robe scintillante. Le bouquet est riche, d’un registre très complexe, contraste avec une bouche encore ferme, voire un peu dure. A  garder encore

90/100   2015 – 2025

1999  Précoce, productif et pluvieux, il appartient aux millésimes les plus modestes de la fin du siècle.  Etonnante réussite  de DUCRU qui démontre la supériorité des grands terroirs. Vin épanoui,   avec beaucoup de suavité, d’élégance et des tanins soyeux. Très grand plaisir immédiat.

90/100   – 2020

1998  Bien que tardif et volumineux en général, le millésime se révèle aujourd’hui comme très bon ou grand. La suprématie annoncée et avérée des grands Merlots de la rive droite, n’a pu occultée avec le temps, le fait qu’on découvre de très grandes bouteilles rive gauche.

La robe est dense, les arômes d’une grande finesse. En bouche, plénitude, « douceur » et soie des tanins. Une très belle bouteille aujourd’hui.

92/100  – 2025

3ème Série 

1990 : Grand millésime solaire et volumineux classé à tort par la critique influente comme supérieur à 1989. Nombre de grands vins sont sur le déclin mais persistent quelques belles réussites.  

Couleur légèrement évoluée. Grande finesse aromatique. Du velours en bouche, long et persistant. Beau vin dans un début de maturité.

93/100  – 2030

1989  Précoce, sec et chaud, autre millésime solaire, il s’affirme comme l’un plus grand millésime depuis 1982, toutes rives confondues, mais avec une prédilection pour les grands cabernets sauvignon. Le vin témoigne d’une incontestable supériorité par rapport à son cadet. Plus jeune, plus dense, à la fois plus volumineux et plus ferme. Beaucoup d’agrément déjà et vin d’avenir aussi. C’est un grand DUCRU, superbe.

95/ 100  – 2040

4ème Série 

1986   1985 et 1986 ont, à première vue, des parcours qui se ressemblent  mais qui, au final, s’opposent concernant les deux rives. 1986 témoigne de la très grande réussite du cabernet sauvignon du Médoc avec nombre de très grands vins, certains devenus légendaires.

Le DUCRU, jeune dans son aspect et dans son corps, porte merveilleusement ses 27 ans !  Une certaine austérité aristocratique  lui donne  beaucoup de race et de finesse.

93/100  – 2030

1985  Grand millésime pour le Merlot rive droite, le Médoc compte peu de grands vins. Le cabernet sauvignon manque de maturité tant il est associé, à l’époque, à de gros rendements.

Le vin présente néanmoins une certaine race propre à ce grand terroir.

86/100 - à déguster.

1982  Grand millésime, homogène, une sorte de 2005, mais avec des rendements trop élevés. Beaucoup de grands vins n’ont pas tenus,  certains se sont desséchés. Ce n’est pas le cas de DUCRU  qui nous offre un vin magnifique, au bouquet  intense et raffiné. La bouche est fraîche (encore jeune), dense, volumineuse, avec des tanins doux comme de la soie. Une finale longue, suave, très persistante. La grâce née !

96/100  – 2025

5ème Série 

Nous sommes dans une période peu glorieuse pour les Bordeaux où une climatologie parfois difficile, des rendements assez élevés sont associés à  des modes de production peu élitistes.

1978  Millésime volumineux, tardif, froid et humide, sauvé par un été indien.

Arômes légèrement végétaux, bouche agréable, style à l’ancienne.

86/100  à déguster.

1975  Après la crise des vins de bordeaux et une suite de millésimes exécrables (1972, 1973, 1974), 1975 est annoncé à tort comme le plus grand depuis 1961 ! La plupart des vins sont en voie de disparition ou morts. Quelques rares exceptions émergent (La Mission)

Arômes murs, des tanins un peu asséchants ; old fashion.

86/100   à déguster.

6ème Série 

Période bio avant l’heure, avant les pesticides, les désherbants, la  lutte chimique à tout va.

1966  Quatrième et dernier grand millésime des années 60. Bon ou très bon  millésime classique avec une bonne acidité qui a bien tenu les vins, principalement rive gauche.

Odeur d’âtre, de combustion et de fruits mûrs. Millésime très fin à l’agitation. La bouche est longue, durable, quoique souple, presque douce. Un bonheur qui persiste longuement dans le plus grand raffinement du cru.

93/100  – 2025

1962  Tardif et mésestimé au départ par l’ombre portée de son illustre aîné puis, par la suite, à cause de la supériorité globale des 1964 et 1966, il s’est révélé avec le temps dans quelques crus

Tannique, dur au départ, le DUCRU est resté longtemps austère et fermé. Depuis une quinzaine d’années, il est à son sommet dans un style compact, ferme, racé, absolument classique.  

93/100  – 2030

7ème Série 

1955  C’est la troisième fois que j’ai la chance de déguster ce vin qui reste une de mes  grandes émotions. Il est l’archétype de ce que Bordeaux, St Julien en l’occurrence, peut offrir de plus grand. Dans le pur style classique – pas « old fashion » car cela induit des défauts mal tolérés aujourd’hui – et évidemment d’une finesse inouïe. Lui donner un âge à l’aveugle reste un exercice délicat, avec le risque de se tromper et d’évoquer 2 ou 3 décennies plus proches de nous. La pureté et la finesse du bouquet se fondent dans un concert d’une incroyable rémanence.

97/100  – 2020

1953  Mérite tout autant les éloges portés à son frère cadet. On est dans le grand art de DUCRU. Même si la bouteille n’a pas la pureté de la précédente, à cause d’un léger goût de bouchon.

94/100  – 2020

8ème Série 

1934 Le seul  bon millésime avec 1937, des tristes années de la décennie, à s’être maintenu en vie pour nous émouvoir. Une fraîcheur s’associé à une grande finesse de la structure.

92/100 - à déguster

1929  Avec 1928, ils sont les deux millésimes d’exception de la décennie frappée par une crise économique mondiale. Le vin est toujours présent, dans un registre longiligne et élégant. Mais cette bouteille est sur la pente descendante.

86/100  - à déguster

9ème Série 

1970  Cette magnifique bouteille est une des rares révélations du millésime à Bordeaux qui en général, a souffert d’énormes rendements. Les amateurs connaissent DUCRU 1970 qui se maintient dans sa superbe depuis 30 ans, sans aucun signe de fatigue. Une richesse maîtrisée et une finesse aboutie ! Un immense plaisir.

96/100  – 2035

1961  Millésime mythique à Bordeaux par la conjonction du gel et de la coulure qui réduit les rendements de façon drastique et un été excessivement chaud qui concentre les raisins. La densité de ce DUCRU et surtout sa texture de velours, onctueuse, presque sucrée, signent ce millésime hors-norme.

96/100  – 2030

1959  Premier grand millésime après le gel de 1956, un des derniers avant les engrais chimiques et les pesticides. La chaleur et la sècheresse ont nourri la structure. Le terroir de DUCRU, à travers le vieillissement, a fait le reste. Grande bouteille classique, d’une grande harmonie. L’archétype du  grand Bordeaux abouti.

93/100  – à déguster

10ème Série 

2000  Tel qu’annoncé à sa naissance, ce millésime mythique par ses trois zéros l’est aussi par sa qualité générale à Bordeaux. A  une climatologie miraculeuse, s’est ajouté le souhait des vignerons de signer une production mémorable, particulièrement à DUCRU. Le vin impressionne par la force de sa couleur, la richesse et l’élégance de son fruité autant que par la puissance et la noblesse de sa trame tannique. Dans 10 à 15 ans  il commencera à livrer ses secrets.

96/100  - 2020 – 2050

1996  Millésime très médocain qui a mis du temps à mûrir, l’instar de 1986. Resté longtemps dans sa  gangue, dans un mutisme déroutant, il commence à s’épanouir. L’arôme s’est nourri de nuances raffinées et les goûts ont fusionné. La flaveur finale longue et racée témoigne du grand terroir.

93/100   – 2040

1995  J’ai toujours trouvé ce vin exceptionnel. DUCRU n’a pas que de grands cabernets, il a aussi de grands merlots qui dans ce millésime pourtant réputé rive droite, ont donné ici leur quintessence. Avec cette suavité, ce gras, cette puissance contenue qui tempèrent la vigueur des cabernets. Ce vin a atteint aujourd’hui un tel degré de perfection qu’il est à inscrire parmi les plus grands de son millésime.

97/100   – 2040

11ème Série 

2005  Avec une climatologie idéale, une récolte homogène et un volume relativement restreint, ce millésime fut déclaré « conte de fées pour vigneron » ! Archétype du millésime, DUCRU 2005 est gouverné par un équilibre et une profondeur souverains. La force alcoolique est balancée par un niveau d’acidité élevé et par une puissance tannique remarquable ou se conjuguent densité, ampleur velouté et suavité de la texture. Est-il le plus grand – du moins dans son potentiel – de tous les millésimes produits à DUCRU ? A chacun sa réponse. Nul doute qu’il est et sera parmi les vins d’anthologie de ce terroir.

98/100  - 2020 – 2050

2003  Millésime atypique, unanimement décrié à sa naissance, il ne manque pas de surprendre aujourd’hui. A la réserve près que les vins soient issus de bons ou de grands terroirs et aient été élaborés dans la plus grande mesure, c'est-à-dire dans un classicisme absolu. C’est tout à fait le cas de DUCRU 2003 – le premier millésime de notre hôte – qui se révèle d’une belle fraîcheur et d’une harmonie séduisante. 93/100   – 2030

12éme Série 

2009  Plébiscité à sa naissance, ce millésime appartient aux quatre grands millésimes solaires de ce début de siècle : 2000, 2005, 2009, 2010. La sécheresse très prégnante dans les sols graveleux a profité aux vieilles vignes implantées sur les grands terroirs profonds comme à DUCRU. Les dimensions de ce vin atteignent des sommets parfaitement contenus par une acidité suffisante. Le vieillissement va faire son œuvre. Il nous promet une bouteille légendaire.

97/100   2025 – 2060

2010  Finir cette grande verticale par ces deux grands millésimes était osé, après tous ces flacons magnifiques, épanouis. Et pourtant si jeunes, ils furent impressionnants tant ils possèdent tous les prémices d’un parcours historique. En 2010, la vigne contrainte par une grande sécheresse s’est transcendée, peut-être plus qu’en 2009. DUCRU 2010 est serré, tendu, plutôt vertical que sphérique (2009), un peu sévère. Il possède, plus que le 2009 peut-être, cette quatrième dimension nommée profondeur, ce privilège des plus grands terroirs.

99/100  2030 – 2060

Retour à l'accueil

À propos

Franck Dubourdieu

Œnologue-Consultant, critique indépendant, bloggeur

Commenter cet article

J
Magnifique travail.<br /> 1955 et 2005 sont les surprises de la notation à 97 points/100.<br /> On aurait aimé voir le 1945 dégustable, et des flacons de 1947, 1949, 1928 et 1921.<br /> Cela donne envie d'ouvrir un Ducru rapidement.
Répondre
J
Superbe analyse, Franck ! Je pense aussi que l'ordre de dégustation choisi par Bruno était aussi insolite que bienvenu !<br /> <br /> Bravo à tous les deux pour un superbe "travail" . . .
Répondre
D
Oui tu as raison<br /> Bruno est premier de la classe<br /> Son vin aussi et en particulier les 2009 et 2010 : deux monuments du vin de Bordeaux<br /> Amitiés<br /> franck
R
Je me souviens d'une publication, dans les années 90, dont le comité de dégustation était constitué de Yves Glories, le doyen de la faculté d'oenologie à l'époque, de Michel Rolland, de Denis Dubourdieu, de Philippe Faure-Brac etc... et de vous même Monsieur Dubourdieu. A l'issue d'une dégustation des Saint Julien de la décennie 90, ces vins étaient vraiment pas buvables...l'éditeur avait courageusement publié les commentaires peu élogieux et s'était fait remonté les bretelles par le lobby local...
Répondre
D
Depuis 1990, avec l'oenologie et la compétition que se livrent les grands crus (et Parker)<br /> beaucoup de choses ont changées. Notre goût aussi a changé. On<br /> ne tolère plus certaines choses car on a appris qu'elles étaient des déviants (ex : odeur d'écurie des Brettanomyces) et non des goûts de Terroir
R
en attendant, tous ces vins trichloroanisolés sont imbuvables... et compte tenu du prix payé, franchement le prix de l'étiquette est surélevé......
Répondre
R
Je me souviens avoir trouvé des résidus de trichloroanisol dans plusieurs millésime de la décennie 80...
Répondre
D
je suis d'accord avec vous<br /> sincèrement<br /> FD
D
Cher Monsieur,<br /> Oui vous avez raison, certaines bouteilles du milieu des années 1980 ont pu être contaminées par les anisoles provenant de la charpente anciennement traitées aux organochlorés (Xylophène).<br /> Il y a quinze ans la famille Borie avait décidé la construction d'un nouveau chai comme d'ailleurs d'autres grands crus pour les mêmes raisons.<br /> Très sincèrement<br /> FD