9 Avril 2015
Bordeaux a été élue European Best Destination (1) 2015 après un vote des internautes de 113 pays, devant 20 villes européennes dont 15 capitales. Après Porto en 2014, Bordeaux est honorée devant Lisbonne et Athènes.
Sans faire preuve d’un chauvinisme déplacé, je peux dire que notre ville mérite bien cette distinction qui récompense une volonté de nos édiles et un travail sans compter de la part des acteurs du tourisme et de la viticulture.
En 10 ans Bordeaux a doublé le nombre de ses touristes ; cinq millions en 2014. L’architecture du 18ème ravalée, l’inscription au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 2007 (2), la douceur du climat, le fleuve et son nouveau pont levant…la proximité du plus grand vignoble d’AOC de France (3), ont été parmi les moteurs de cette dynamique. La rénovation de la ville, avec le lancement (2003) du beau tramway gris, n’a fait que stimuler la ferveur des touristes pour Bordeaux. Faut-il ajouter que le vignoble, longtemps endormi sur ses lauriers et réveillé par la montée des vins du Nouveau Monde, s’est métamorphosé en 10 ans. On ne parlait de l’oenotourisme qu’à demi-mot (comme du Bio aujourd’hui) ; les quelques châteaux qui recevaient du public se comptaient sur les doigts de la main. Alors qu’aujourd’hui tout le monde accueille et fait déguster son vin, même les grands crus ! Certains châteaux excellent dans ce domaine avec des lieux dédiés : salle de réception, boutique, chambres d’hôtes et même restaurants.
A l’instar de Porto, Bordeaux prévoit une augmentation de la fréquentation touristique de 15 à 20 % en 2015. Dans les prochaines années, des réalisations notoires vont renforcer cette tendance : en 2016 l’ouverture de la Cité des Civilisations du Vin (4) dans le nouveau quartier rénové du bassin à flot, à côté du pont Chaban-Delmas ; la grande salle de spectacle Aréna (5) en 2017 à Floirac, vieux serpent de mer de la CUB et en 2020, la nouvelle ligne LGV qui mettra la capitale à deux heures et fera de Bordeaux une banlieue de Paris !
Côté gastronomie, une pluie d’étoiles devrait s’abattre sur la ville : La Grand’Maison de Bernard Magret associé à Joël Robuchon avec le chef japonais Tomonori Danzaki ; Le Gabriel avec l’arrivée de Nicolas Frion, l’ancien du Chapon Fin ; Le Pressoir d’Argent que rejoint le chef écossais multi-étoilé Gordon Ramsay ; pour bientôt, l’installation de Philippe Etchebest, l’ancien de l’Hôtellerie de Plaisance, dans un lieu tenu encore secret et la future sacralisation de jeunes chefs talentueux. Car la région, réputée pour sa cuisine bourgeoise, notamment dans les châteaux, est en pleine effervescence gastronomique.
Cette perspective favorable incite à l’ouverture de nouvelles lignes aériennes low cost : Amsterdam, Londres, Barcelone, Lisbonne, Porto, Rome et bientôt : Zurich, Bruxelles, Athènes, Oran, Milan, Prague, Dubrovnick, Corfou, Belfast, Liverpool, Glasgow, Cork, Southampton, Oslo, Stokholm, Istambul.
Grâce à notre Maire, Alain Juppé, et à tous ceux qui participent au rayonnement national et international de notre région, Bordeaux a le vent en poupe.
Œnologue-Consultant, critique indépendant, bloggeur
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